Évitez les accidents.
Une technologie intelligente à l’œuvre
Les systèmes d’aide à la conduite sont des outils électroniques intervenant dans le guidage, le freinage et l’accélération. Utilisés correctement, ils améliorent la sécurité et le confort durant la conduite et permettent d’éviter jusqu’à 50 % des accidents graves. L’action de ces assistants varie. Alors que certains ne font qu’informer ou avertir la conductrice ou le conducteur, comme l’avertisseur de changement de voie; d’autres, tels que l’assistant au freinage d’urgence, interviennent de manière ciblée lorsque la situation devient critique. Leur objectif commun: améliorer la sécurité lors de la conduite. Il existe en outre des systèmes, tels que le régulateur de vitesse et d’espacement, qui assistent l’automobiliste en permanence et augmentent surtout le confort de conduite.
Découvrez tout ce qu’il faut savoir à propos de ces outils électroniques.
À quoi servent les systèmes d’aide à la conduite?
À quoi servent les systèmes d’aide à la conduite?
Les systèmes d’aide à la conduite assistent les êtres humains là où ceux-ci atteignent leurs limites, notamment en ce qui concerne la perception de situations de trafic complexes, le temps de réaction ou en cas de conditions de visibilité restreintes (dans l’obscurité ou lorsqu’il pleut p. ex.).
Les systèmes modernes reposent sur une technologie de capteurs précise et sont souvent capables de réagir plus rapidement qu’un être humain. Ils aident ainsi à identifier les situations critiques suffisamment tôt et à les désamorcer.
Utilisés correctement, les systèmes d’aide à la conduite contribuent grandement à la sécurité routière. Les spécialistes estiment que ces assistants permettraient d’éviter jusqu’à 50 % des accidents de la route si tous les véhicules en étaient équipés.
Les systèmes d’aide à la conduite ne sont-ils pas beaucoup trop chers?
Les systèmes d’aide à la conduite ne sont-ils pas beaucoup trop chers?
Depuis 2022, différents systèmes d’aide à la conduite visant à renforcer la sécurité sont prescrits par la loi, tels que l’assistant au freinage d’urgence ou le système d’urgence de maintien de la trajectoire. D’autres systèmes dont l’objectif principal est d’améliorer le confort de conduite tels que les systèmes qui apportent une assistance permanente à l’accélération, au freinage et au guidage, peuvent être achetés en option. Un dernier avantage: grâce aux assistants électroniques, la conduite est plus détendue.
Que faire si les systèmes d’aide à la conduite me gênent quand je conduis?
Que faire si les systèmes d’aide à la conduite me gênent quand je conduis?
Certains systèmes d’aide à la conduite qui interviennent par exemple directement sur le guidage ou déclenchent un freinage d’urgence nécessitent un temps d’adaptation. Il peut être utile de se renseigner sur les situations dans lesquelles les systèmes d’assistance avertissent et/ou interviennent. Cela permet d’avoir des attentes claires et une meilleure approche du système. Certains assistants électroniques peuvent par ailleurs être adaptés individuellement.
Les systèmes d’aide à la conduite sont-ils suffisamment aboutis?
Les systèmes d’aide à la conduite sont-ils suffisamment aboutis?
La technologie des capteurs a énormément progressé ces dernières années. La fusion des données permet de combiner les informations provenant de différents capteurs, ce qui renforce encore davantage la fiabilité des systèmes d’aide à la conduite. Par temps de pluie, de neige ou de brouillard, les fonctionnalités des systèmes basés sur des caméras sont compromises. Dans des conditions idéales, en revanche, ces systèmes sont, aujourd’hui déjà, très fiables.
Quels sont les 5 niveaux d’automatisation?
Quels sont les 5 niveaux d’automatisation?
Le rôle joué par les conductrices et les conducteurs s’amenuise à mesure que l’automatisation se renforce. Autrement dit, le système assume de plus en plus de tâches de conduite.
Niveau SAE 0
À ce niveau, la conductrice ou le conducteur est entièrement responsable tant du guidage que de l’accélération et du freinage du véhicule. Des assistants électroniques sont néanmoins déjà présents, pour informer, avertir ou intervenir de manière ponctuelle ou automatique dans des situations dangereuses. Parmi ceux-ci se trouvent l’assistant au freinage d’urgence, le système d’urgence de maintien de la trajectoire, le détecteur de fatigue et l’assistant de vitesse intelligent.
Niveau SAE 1
Le premier niveau d’automatisation se caractérise par des systèmes d’assistance à la conduite qui prennent en charge soit l’accélération et le freinage du véhicule, soit son guidage. La conductrice ou le conducteur doit constamment surveiller le véhicule et être en mesure de le contrôler. Le régulateur de vitesse et d’espacement compte ainsi parmi les systèmes d’aide à la conduite de niveau 1.
Niveau SAE 2
Le deuxième niveau d’automatisation correspond à une conduite partiellement automatisée. Le véhicule prend en charge l’accélération et le freinage ainsi que le pilotage. La conductrice ou le conducteur doit néanmoins surveiller constamment le système et pouvoir en tout temps prendre des mesures correctrices si nécessaire. L’assistant directionnel actif, appelé différemment selon le fabricant, est un exemple de ce niveau d’automatisation.
Niveau SAE 3
Le troisième niveau correspond à une automatisation dite conditionnelle. Comme pour le niveau 2, le véhicule prend en charge l’accélération et le freinage ainsi que le guidage, mais pour l’instant uniquement sur l’autoroute. La conductrice ou le conducteur est autorisé·e à lâcher le volant et n’est plus tenu·e de surveiller le système en permanence. Cependant, elle ou il doit être en mesure de reprendre entièrement le contrôle du véhicule lorsque celui-ci l’y invite. À partir du niveau 3, nous parlons de systèmes d’automatisation. L’assistant autoroute, dont le nom varie selon le fabricant, en est un exemple. En Suisse, la conduite automatisée conditionnelle est autorisée depuis mars 2025.
Niveau SAE 4
Le quatrième niveau correspond à la conduite hautement automatisée. Le système prend intégralement en charge la conduite, mais uniquement dans un contexte défini, par exemple sur certains tronçons ou à certaines conditions.
La présence d’une personne au volant n’est plus indispensable. Les robotaxis circulant seulement sur des tronçons prédéfinis et autorisés par le canton en sont un exemple.
Niveau SAE 5
Le niveau le plus élevé est la conduite entièrement automatisée. Le véhicule prend en charge l’intégralité du trajet, du départ à l’arrivée, sans aucune restriction, donc dans tous les domaines et toutes les situations. Toutes les occupantes et tous les occupants du véhicule sont donc des passagères et des passagers. Étant donné qu’il ne faut plus de conductrice ou de conducteur, un dispositif de direction ou des pédales ne sont plus non plus nécessaires. Les véhicules roulent de manière autonome, ce qui rend possibles des courses à vide.
La conduite automatisée est-elle déjà réalité grâce aux systèmes d’aide à la conduite?
La conduite automatisée est-elle déjà réalité grâce aux systèmes d’aide à la conduite?
Oui, en partie.
Il n’est question de conduite automatisée que lorsqu’un système prend en charge de façon permanente les principales tâches de conduite, telles que guider, freiner et accélérer; cela s’oppose donc à une assistance de courte durée. Au niveau technique, de tels systèmes sont désormais disponibles. Il s’agit notamment de l’assistant directionnel actif ou de l’assistant autoroute, qui est autorisé en Suisse depuis le 1er mars 2025, mais uniquement sur les autoroutes et selon des exigences précises. Ici également, la personne derrière le volant doit être capable de reprendre le contrôle du véhicule à tout moment.
Qui est responsable? Les systèmes d’aide à la conduite ou moi?
Qui est responsable? Les systèmes d’aide à la conduite ou moi?
La conductrice ou le conducteur assume l’entière responsabilité de la conduite durant tout le trajet et doit concentrer toute son attention sur la route, même si son véhicule est équipé de systèmes d’assistance à la conduite. En cas d’accident, c’est la conductrice ou le conducteur qui est responsable.
L’actuel régime de responsabilité reste valable pour les véhicules automatisés de niveau 3. Toutefois, dans le cas d’un véhicule avec un système d’automatisation SAE L3, la personne derrière le volant n’est en principe pas responsable tant que le système d’automatisation assume les tâches de conduite et ne l’invite pas à reprendre le contrôle du véhicule. Par conséquent, la responsabilité du fabriquait devrait gagner en importance.
Puis-je confier la conduite aux systèmes d’assistance durant tout le trajet?
Puis-je confier la conduite aux systèmes d’assistance durant tout le trajet?
Il convient de faire la distinction entre les différents dispositifs techniques: les systèmes d’aide à la conduite et les systèmes d’automatisation. Les systèmes d’aide à la conduite (jusqu’au niveau d’automatisation SAE L2, comme le régulateur de vitesse et d’espacement ou l’assistant directionnel actif) ne sont que de simples assistants. Dans certaines situations, ils aident les conductrices et les conducteurs dans l’exécution des tâches de conduite. Lors de l’utilisation de ces systèmes, la conductrice ou le conducteur est tenu·e de garder les mains sur le volant; toute activité étrangère à la conduite est interdite. Il n’est donc pas autorisé de confier la conduite au système d’assistance.
On parle de systèmes d’automatisation à partir du niveau d’automatisation SAE L3. Ces systèmes assument la totalité de la tâche de conduite (accélérer, freiner et guider) pour un certain laps de temps, durant lequel la conductrice ou le conducteur peut lâcher le volant. Cependant, les activités étrangères à la conduite (p. ex. écrire un SMS) restent problématiques et ne sont pas recommandées. Les conductrices et les conducteurs doivent rester vigilant·es, de manière à pouvoir reprendre à tout moment et sans délai le contrôle du véhicule dès que le système a atteint ses limites.
Les systèmes d’aide à la conduite sont-ils au service de la sécurité ou du confort?
Les systèmes d’aide à la conduite sont-ils au service de la sécurité ou du confort?
Il est généralement difficile de classer les systèmes d’aide à la conduite en deux catégories selon qu’ils sont axés sur la sécurité ou sur le confort. Ils remplissent les deux fonctions, même si l’une ou l’autre peut prédominer.
L’assistant au freinage d’urgence, l’assistant au maintien de trajectoire ou encore l’assistant de vitesse intelligent sont destinés avant tout à renforcer la sécurité en contribuant à éviter les accidents ou à réduire leur gravité. L’assistant de stationnement ou le régulateur de vitesse adaptatif, par exemple, sont des systèmes se concentrant davantage sur le confort.
Est-il nécessaire d’avoir beaucoup d’expérience au volant pour utiliser les systèmes d’aide à la conduite?
Est-il nécessaire d’avoir beaucoup d’expérience au volant pour utiliser les systèmes d’aide à la conduite?
Les systèmes d’aide à la conduite axés sur la sécurité, tels que l’assistant au freinage d’urgence et le système d’urgence de maintien de la trajectoire, s’enclenchent automatiquement lors de chaque démarrage. L’utilisation de ces systèmes n’exige aucune compétence particulière. Les systèmes visant à améliorer le confort, tels que le régulateur de vitesse adaptatif, doivent être activés pendant ou avant le trajet. Pour plus de sécurité, il est recommandé de se pencher sur leur mode d’utilisation avant de prendre le volant.
Puis-je désactiver l’assistant au freinage d’urgence avant de démarrer?
Puis-je désactiver l’assistant au freinage d’urgence avant de démarrer?
Le·La conducteur·rice doit rester constamment maître de son véhicule (art. 31, al. 1, de la loi fédérale sur la circulation routière). Il·Elle est juridiquement responsable de toutes les erreurs qu’il·elle peut éviter au volant. Si un·e conducteur·rice désactive l’assistant au freinage d’urgence alors que celui-ci aurait permis d’éviter un accident, il est très probable que sa responsabilité soit engagée. Il convient de toujours laisser les systèmes d’aide à la conduite enclenchés. En effet, même si des déclenchements intempestifs peuvent occasionnellement se produire, la protection qu’offrent les systèmes d’assistance contre les accidents potentiellement graves prime dans la plupart des cas.
Les automobilistes dont les véhicules sont équipés de systèmes d’aide à la conduite sont-elles ou sont-ils moins vigilant·es?
Les automobilistes dont les véhicules sont équipés de systèmes d’aide à la conduite sont-elles ou sont-ils moins vigilant·es?
Ces craintes sont justifiées, en particulier dans le cas des systèmes d’automatisation plus poussés visant à accroître le confort de conduite. Fait est qu’il ne faut pas faire aveuglément confiance aux systèmes, mais plutôt les utiliser de manière responsable afin de rouler en toute sécurité. L’attention des conductrices et des conducteurs doit toujours se porter sur la route. Par ailleurs, il est important d’apprendre aux automobilistes à utiliser les différents systèmes de manière responsable. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de sensibiliser les conductrices et les conducteurs aux limites des systèmes, aux conditions juridiques et aux risques qu’engendre une utilisation incorrecte. C’est pourquoi le sujet des systèmes d’aide à la conduite et de l’automatisation est inscrit dans la formation à la conduite depuis 2025.